Devenir batelier

12 questions / 12 réponses pour découvrir le métier de batelier

 

1/ Qu’est-ce qu’un batelier ?

Un batelier est une personne qui transporte des marchandises par bateau sur les fleuves et les canaux. Les marchandises transportées sont essentiellement des produits lourds et denses : céréales et semences, minerais et déchets métallique, acier, matériaux de construction (sable, ciment), mais aussi palettes, conteneurs, automobiles.

En fonction de la taille de son bateau et de son entreprise, le batelier peut travailler seul, avec son conjoint, ou avoir sous sa responsabilité des collaborateurs salariés.
 

2/ Quels sont les avantages du métier de batelier ?

Le transport fluvial est le mode de transport le plus respectueux de l’environnement : un bateau pollue peu, il peut charger une quantité considérable de marchandises et fait peu de bruit. C’est un mode de transport efficace : un batelier transporte au minimum l’équivalent de 14 camions et peut aller, dans le cas de grands bateaux, jusqu’à 360 camions ! C’est également un mode de transport sûr et fiable, qui permet un gain de temps au chargement  et garantit la ponctualité des livraisons : sur les fleuves, pas de bouchons ! Le nombre d’accidents mortels avec ce mode de transport est voisin de zéro aux Pays-Bas, qui disposent de la plus forte densité de voies navigables d’Europe.

Le métier de batelier permet de voyager, en France et à travers l’Europe, le réseau des voies navigables étant particulièrement développé aux Pays-Bas, en Belgique et en Allemagne. C’est un métier autonome qui permet à celui qui l’exerce d’être « seul maître à bord ». C’est également un métier complet alliant des aspects commerciaux (contacts avec les clients et les courtiers), techniques (chargement, conduite du bateau) et de gestion (exploitation d’une entreprise).
 

3/ Quels en sont les contraintes ?

Le travail du batelier implique une forte mobilité en fonction des demandes de transport. Pour cette raison, beaucoup de bateliers habitent avec leur famille sur leur bateau dans un espace aménagé à cet effet. Dans un bateau de type Freycinet (le plus ordinaire), la taille du logement peut varier entre 30 et 50 m2.

Les déplacements fréquents peuvent aussi constituer une contrainte pour la scolarisation des enfants. Des solutions existent toutefois pour leur scolarisation en internat.

Enfin, le métier de batelier implique une grande patience, un temps important du travail étant consacré à conduire le bateau et à franchir des écluses et vue de déplacer la marchandise jusque au lieu de la commande.
 

4/ Quelle est la distance et la durée moyenne d’un transport ?

La durée du transport varie en fonction des missions. Celles-ci peuvent aller d’un trajet d’un ou deux kilomètres, à réaliser plusieurs fois dans la journée, à des voyages beaucoup plus exceptionnels d’environ cinq semaines allant de la Méditerranée à Amsterdam ou de plusieurs mois pour relier la mer du Nord au delta du Danube. En France, le trafic fluvial est particulièrement actif sur la Seine, le Rhône, la Moselle, le Rhin et le Nord-Pas-de-Calais. En moyenne, un batelier navigue 197 jours par an sur des trajets de 300/500 kilomètres en une à deux semaines. Un transport entre Paris et Strasbourg prend environ 10 jours. La vitesse du bateau varie de 5 à 20 Km/h en fonction du gabarit du bateau et de l’état du moteur. La durée du voyage est également fonction du courant de la voie d’eau, du trajet montant ou descendant, du nombre d’écluses à passer.

Quand il ne navigue pas, le batelier doit chercher des clients, assurer l’entretien du bateau, attendre que le bateau soit chargé ou déchargé, etc.

 


5/ Quelles formations faut-il suivre ?

Aucune formation « scolaire » n’est obligatoire pour devenir batelier. Toutefois, il est conseillé de suivre une formation afin d’acquérir les connaissances techniques relatives au transport de marchandises par bateau ainsi que les compétences propres à la direction d’une entreprise.

Si vous débutez des études, vous pouvez vous préparer au métier de batelier avec le CAP de navigation fluviale. Destiné aux jeunes de 16 à 25 ans, il se prépare en deux ans au lycée professionnel Emile Mathis de Schiltigheim (Alsace), au Centre de formation des apprentis de la navigation intérieure du Tremblay sur Mauldre (Yvelines) ou au Lycée professionnel les Catalins à Montélimar (Drôme). Au terme du CAP, vous pouvez poursuivre par une formation complémentaire (« mention complémentaire ») qui se prépare en un an à l’issue du CAP de navigation fluviale.

Si vous souhaitez aller plus loin dans vos études, si vous avez le BAC, ou bien si vous travaillez déjà et souhaitez vous reconvertir, vous pouvez préparer le certificat professionnel « transporteur fluvial ». Celui-ci se prépare en un an après le baccalauréat ou sur expérience professionnelle à l’Institut supérieur de la navigation intérieure d’Elbeuf (Haute Normandie). Vous pouvez également suivre la formation supérieure de « Technicien Supérieur Logistique et Transport International à dominante fluviale » de niveau bac +2 dans le même établissement ou la formation de «Technicien supérieur du transport international et de la logistique portuaire, transport fluvial » à l’Institut supérieur de la navigation intérieure de Chalon sur Saône : accessibles après un bac ou une expérience professionnelle, ces deux formations de deux ans allient cours théoriques et pratiques sur un bateau et prévoient la réalisation de stages en entreprise.

Si vous souhaitez un descriptif complet des différentes formations permettant d'accéder au fluvial, cliquez ici.
 

6/ Quels diplômes faut-il obtenir et comment peut-on les obtenir ?

Pour devenir batelier, il est nécessaire d’être titulaire de l’Attestation de capacité professionnelle (ACP).

Ce diplôme permet de prouver que le futur chef d’entreprise est en mesure de diriger une entreprise et connaît les principaux éléments en droit, gestion commerciale et financière, normes techniques, sécurité, règlementation.

L’attestation de capacité professionnelle peut être obtenue auprès des Voies navigables de France, établissement en charge de la gestion des infrastructures, soit :

-par examen : Des stages de préparation à cet examen, d’une durée de trois semaines consécutives, sont organisés par l’Institut de formation « Fluvia » (8 rue Saint Florentin, 75001 Paris, Tél : 01 42 60 36 18 ; http://fluvia.free.fr/). Par ailleurs, la formation « Mention complémentaire », indiquée ci-dessus et organisée sur un an par le Centre de formation des apprentis de la navigation intérieure (CFANI) du Tremblay sur Mauldre, permet également

de préparer cet examen.

-par équivalence de diplôme : personnes titulaires d'un diplôme de l'enseignement supérieur sanctionnant une formation qui permette d'assurer la direction d'une entreprise de transport ou d'un diplôme d'enseignement technique sanctionnant une formation qui prépare aux activités de transport ;

-par équivalence professionnelle : personnes qui ont exercé pendant au moins trois années consécutives des fonctions de direction ou d'encadrement dans une entreprise de transport de marchandises par voie navigable ou dans une autre entreprise, si l'activité qu'elles y ont exercée relève du domaine des transports.
 

7. Quel permis faut-il passer pour pouvoir conduire un bateau ?

Pour conduire un bateau, il est nécessaire d’avoir passé un permis de conduire spécifique, intitulé « certificat de conduite des bateaux de commerce ». La présentation à l’examen pour l’obtention de ce permis est subordonnée à l’acquisition d’une expérience professionnelle sur un bateau de commerce de 100 jours minimum. L’âge requis est au minimum de 18 ans. Le passage des permis de conduire est organisé par les commissions de surveillance (coordonnées ci-dessous), qui remettent les livrets de service permettant au candidat de prouver qu’il a bien réalisé 100 jours de navigation.

L’institut Fluvia organise des stages de préparation au permis de conduire. Contact : 8 rue Saint Florentin, 75001 Paris, Tél : 01 42 60 36 18, http://fluvia.free.fr/
 

8/ Faut-il forcément acheter un bateau pour devenir batelier ?

L’achat d’un bateau n’est pas une obligation. Lorsqu’on ne dispose pas de capitaux ou si l’on ne souhaite pas s’engager dans un emprunt sur le long terme, on peut trouver des propriétaires qui louent leur bateau. Dans ce cas, le coût de la location remplace l’amortissement du bateau et les intérêts sur l’emprunt bancaire. La rentabilité n’est pas forcement meilleure, mais on évite ainsi de s’engager financièrement au-delà du raisonnable.

Pour autant, la plupart des bateliers achètent leur bateau. Certains achètent un bateau de transport de la taille la moins élevée (de type Freycinet), puis, après plusieurs années, une fois l’achat amorti, en achètent un plus grand. D’autres achètent directement un bateau d’une taille plus grande, qui assure un chiffre d’affaires plus élevé.

Un bateau de petit gabarit type Freycinet peut passer sur toutes les voies navigables. Le réseau fluvial pour les bateaux de plus grand gabarit est plus limité, mais souvent ces voies navigables sont les plus rentables.
 

9/ Combien coûte un bateau de transport ?

Sur le marché de l’occasion, les prix varient de 120 000 euros à plus de 5 millions d’euros en fonction du tonnage pour des bateaux en bon état de fonctionnement. Un bateau Freycinet d’occasion se négocie entre 80.000 € et 130.000 €.

La durée de vie d’un bateau est de l’ordre de 80 ans, alors que le moteur est remplacé tous les 10 à 15 ans. La durée d’amortissement du bateau est en moyenne de 10 ans et l’amortissement du moteur est en moyenne de 5 ans. La durée des emprunts bancaires varient entre 7 et 15 ans.

 


10/ Quels sont les principales charges qui pèsent sur l’activité de transport ?

Les principales charges à prévoir sont : l’achat du gazole, l’entretien du bateau, les impôts, les taxes et les charges sociales.
 

11/ Dois-je créer une entreprise pour devenir batelier

Pour devenir batelier, il est nécessaire de créer une entreprise. La plupart des bateliers français sont à la tête d’une entreprise individuelle, qu’ils exploitent généralement avec leur conjoint. Certains créent des sociétés.

La création d’une entreprise est réalisée auprès de la Chambre nationale de la batellerie artisanale, qui dispose d’un centre de formalités des entreprises dédié aux entreprises batelières de moins de 6 salariés. Celui-ci prend en charge la création de l’entreprise et la diffusion de l’information aux administrations concernées (impôts, URSSAF, …). Il opère également l’immatriculation de l’entreprise au registre des entreprises de la batellerie artisanale. La création d’une entreprise individuelle est gratuite.
 

12/ Qui peut m’assister dans la création de mon entreprise ?

Avant de vous lancer dans la création d’une entreprise, nous vous conseillons de rencontrer un batelier afin de vous faire une idée plus précise de son métier. Si vous n’en connaissez pas, n’hésitez pas à nous contacter pour que nous vous mettions en relation avec l’un d’entre eux.

Lorsque vous aurez une idée plus précise du métier, la Chambre nationale de la batellerie artisanale vous propose également de rencontrer un conseiller spécialisé dans la création et l’accompagnement de nouvelles entreprises de batellerie. Service offert par l’organisme représentant la profession, ces rencontres sont absolument gratuites.

Si vous en avez la possibilité, n’hésitez pas à vous lancer dans une formation. Dans le cadre des formations mentionnées plus haut, de nombreux éléments vous seront délivrés pour vous permettre à la fois de vous faire une idée plus concrète de la profession et d’acquérir des compétences précises vous permettant de l’exercer.

12 questions / 12 réponses pour découvrir le métier de batelier

 

1/ Qu’est-ce qu’un batelier ?

Un batelier est une personne qui transporte des marchandises par bateau sur les fleuves et les canaux. Les marchandises transportées sont essentiellement des produits lourds et denses : céréales et semences, minerais et déchets métallique, acier, matériaux de construction (sable, ciment), mais aussi palettes, conteneurs, automobiles.

En fonction de la taille de son bateau et de son entreprise, le batelier peut travailler seul, avec son conjoint, ou avoir sous sa responsabilité des collaborateurs salariés.
 

2/ Quels sont les avantages du métier de batelier ?

Le transport fluvial est le mode de transport le plus respectueux de l’environnement : un bateau pollue peu, il peut charger une quantité considérable de marchandises et fait peu de bruit. C’est un mode de transport efficace : un batelier transporte au minimum l’équivalent de 14 camions et peut aller, dans le cas de grands bateaux, jusqu’à 360 camions ! C’est également un mode de transport sûr et fiable, qui permet un gain de temps au chargement  et garantit la ponctualité des livraisons : sur les fleuves, pas de bouchons ! Le nombre d’accidents mortels avec ce mode de transport est voisin de zéro aux Pays-Bas, qui disposent de la plus forte densité de voies navigables d’Europe.

Le métier de batelier permet de voyager, en France et à travers l’Europe, le réseau des voies navigables étant particulièrement développé aux Pays-Bas, en Belgique et en Allemagne. C’est un métier autonome qui permet à celui qui l’exerce d’être « seul maître à bord ». C’est également un métier complet alliant des aspects commerciaux (contacts avec les clients et les courtiers), techniques (chargement, conduite du bateau) et de gestion (exploitation d’une entreprise).
 

3/ Quels en sont les contraintes ?

Le travail du batelier implique une forte mobilité en fonction des demandes de transport. Pour cette raison, beaucoup de bateliers habitent avec leur famille sur leur bateau dans un espace aménagé à cet effet. Dans un bateau de type Freycinet (le plus ordinaire), la taille du logement peut varier entre 30 et 50 m2.

Les déplacements fréquents peuvent aussi constituer une contrainte pour la scolarisation des enfants. Des solutions existent toutefois pour leur scolarisation en internat.

Enfin, le métier de batelier implique une grande patience, un temps important du travail étant consacré à conduire le bateau et à franchir des écluses et vue de déplacer la marchandise jusque au lieu de la commande.
 

4/ Quelle est la distance et la durée moyenne d’un transport ?

La durée du transport varie en fonction des missions. Celles-ci peuvent aller d’un trajet d’un ou deux kilomètres, à réaliser plusieurs fois dans la journée, à des voyages beaucoup plus exceptionnels d’environ cinq semaines allant de la Méditerranée à Amsterdam ou de plusieurs mois pour relier la mer du Nord au delta du Danube. En France, le trafic fluvial est particulièrement actif sur la Seine, le Rhône, la Moselle, le Rhin et le Nord-Pas-de-Calais. En moyenne, un batelier navigue 197 jours par an sur des trajets de 300/500 kilomètres en une à deux semaines. Un transport entre Paris et Strasbourg prend environ 10 jours. La vitesse du bateau varie de 5 à 20 Km/h en fonction du gabarit du bateau et de l’état du moteur. La durée du voyage est également fonction du courant de la voie d’eau, du trajet montant ou descendant, du nombre d’écluses à passer.

Quand il ne navigue pas, le batelier doit chercher des clients, assurer l’entretien du bateau, attendre que le bateau soit chargé ou déchargé, etc.

 


5/ Quelles formations faut-il suivre ?

Aucune formation « scolaire » n’est obligatoire pour devenir batelier. Toutefois, il est conseillé de suivre une formation afin d’acquérir les connaissances techniques relatives au transport de marchandises par bateau ainsi que les compétences propres à la direction d’une entreprise.

Si vous débutez des études, vous pouvez vous préparer au métier de batelier avec le CAP de navigation fluviale. Destiné aux jeunes de 16 à 25 ans, il se prépare en deux ans au lycée professionnel Emile Mathis de Schiltigheim (Alsace), au Centre de formation des apprentis de la navigation intérieure du Tremblay sur Mauldre (Yvelines) ou au Lycée professionnel les Catalins à Montélimar (Drôme). Au terme du CAP, vous pouvez poursuivre par une formation complémentaire (« mention complémentaire ») qui se prépare en un an à l’issue du CAP de navigation fluviale.

Si vous souhaitez aller plus loin dans vos études, si vous avez le BAC, ou bien si vous travaillez déjà et souhaitez vous reconvertir, vous pouvez préparer le certificat professionnel « transporteur fluvial ». Celui-ci se prépare en un an après le baccalauréat ou sur expérience professionnelle à l’Institut supérieur de la navigation intérieure d’Elbeuf (Haute Normandie). Vous pouvez également suivre la formation supérieure de « Technicien Supérieur Logistique et Transport International à dominante fluviale » de niveau bac +2 dans le même établissement ou la formation de «Technicien supérieur du transport international et de la logistique portuaire, transport fluvial » à l’Institut supérieur de la navigation intérieure de Chalon sur Saône : accessibles après un bac ou une expérience professionnelle, ces deux formations de deux ans allient cours théoriques et pratiques sur un bateau et prévoient la réalisation de stages en entreprise.

Si vous souhaitez un descriptif complet des différentes formations permettant d'accéder au fluvial, cliquez ici.
 

6/ Quels diplômes faut-il obtenir et comment peut-on les obtenir ?

Pour devenir batelier, il est nécessaire d’être titulaire de l’Attestation de capacité professionnelle (ACP).

Ce diplôme permet de prouver que le futur chef d’entreprise est en mesure de diriger une entreprise et connaît les principaux éléments en droit, gestion commerciale et financière, normes techniques, sécurité, règlementation.

L’attestation de capacité professionnelle peut être obtenue auprès des Voies navigables de France, établissement en charge de la gestion des infrastructures, soit :

-par examen : Des stages de préparation à cet examen, d’une durée de trois semaines consécutives, sont organisés par l’Institut de formation « Fluvia » (8 rue Saint Florentin, 75001 Paris, Tél : 01 42 60 36 18 ; http://fluvia.free.fr/). Par ailleurs, la formation « Mention complémentaire », indiquée ci-dessus et organisée sur un an par le Centre de formation des apprentis de la navigation intérieure (CFANI) du Tremblay sur Mauldre, permet également

de préparer cet examen.

-par équivalence de diplôme : personnes titulaires d'un diplôme de l'enseignement supérieur sanctionnant une formation qui permette d'assurer la direction d'une entreprise de transport ou d'un diplôme d'enseignement technique sanctionnant une formation qui prépare aux activités de transport ;

-par équivalence professionnelle : personnes qui ont exercé pendant au moins trois années consécutives des fonctions de direction ou d'encadrement dans une entreprise de transport de marchandises par voie navigable ou dans une autre entreprise, si l'activité qu'elles y ont exercée relève du domaine des transports.
 

7. Quel permis faut-il passer pour pouvoir conduire un bateau ?

Pour conduire un bateau, il est nécessaire d’avoir passé un permis de conduire spécifique, intitulé « certificat de conduite des bateaux de commerce ». La présentation à l’examen pour l’obtention de ce permis est subordonnée à l’acquisition d’une expérience professionnelle sur un bateau de commerce de 100 jours minimum. L’âge requis est au minimum de 18 ans. Le passage des permis de conduire est organisé par les commissions de surveillance (coordonnées ci-dessous), qui remettent les livrets de service permettant au candidat de prouver qu’il a bien réalisé 100 jours de navigation.

L’institut Fluvia organise des stages de préparation au permis de conduire. Contact : 8 rue Saint Florentin, 75001 Paris, Tél : 01 42 60 36 18, http://fluvia.free.fr/
 

8/ Faut-il forcément acheter un bateau pour devenir batelier ?

L’achat d’un bateau n’est pas une obligation. Lorsqu’on ne dispose pas de capitaux ou si l’on ne souhaite pas s’engager dans un emprunt sur le long terme, on peut trouver des propriétaires qui louent leur bateau. Dans ce cas, le coût de la location remplace l’amortissement du bateau et les intérêts sur l’emprunt bancaire. La rentabilité n’est pas forcement meilleure, mais on évite ainsi de s’engager financièrement au-delà du raisonnable.

Pour autant, la plupart des bateliers achètent leur bateau. Certains achètent un bateau de transport de la taille la moins élevée (de type Freycinet), puis, après plusieurs années, une fois l’achat amorti, en achètent un plus grand. D’autres achètent directement un bateau d’une taille plus grande, qui assure un chiffre d’affaires plus élevé.

Un bateau de petit gabarit type Freycinet peut passer sur toutes les voies navigables. Le réseau fluvial pour les bateaux de plus grand gabarit est plus limité, mais souvent ces voies navigables sont les plus rentables.
 

9/ Combien coûte un bateau de transport ?

Sur le marché de l’occasion, les prix varient de 120 000 euros à plus de 5 millions d’euros en fonction du tonnage pour des bateaux en bon état de fonctionnement. Un bateau Freycinet d’occasion se négocie entre 80.000 € et 130.000 €.

La durée de vie d’un bateau est de l’ordre de 80 ans, alors que le moteur est remplacé tous les 10 à 15 ans. La durée d’amortissement du bateau est en moyenne de 10 ans et l’amortissement du moteur est en moyenne de 5 ans. La durée des emprunts bancaires varient entre 7 et 15 ans.

 


10/ Quels sont les principales charges qui pèsent sur l’activité de transport ?

Les principales charges à prévoir sont : l’achat du gazole, l’entretien du bateau, les impôts, les taxes et les charges sociales.
 

11/ Dois-je créer une entreprise pour devenir batelier

Pour devenir batelier, il est nécessaire de créer une entreprise. La plupart des bateliers français sont à la tête d’une entreprise individuelle, qu’ils exploitent généralement avec leur conjoint. Certains créent des sociétés.

La création d’une entreprise est réalisée auprès de la Chambre nationale de la batellerie artisanale, qui dispose d’un centre de formalités des entreprises dédié aux entreprises batelières de moins de 6 salariés. Celui-ci prend en charge la création de l’entreprise et la diffusion de l’information aux administrations concernées (impôts, URSSAF, …). Il opère également l’immatriculation de l’entreprise au registre des entreprises de la batellerie artisanale. La création d’une entreprise individuelle est gratuite.
 

12/ Qui peut m’assister dans la création de mon entreprise ?

Avant de vous lancer dans la création d’une entreprise, nous vous conseillons de rencontrer un batelier afin de vous faire une idée plus précise de son métier. Si vous n’en connaissez pas, n’hésitez pas à nous contacter pour que nous vous mettions en relation avec l’un d’entre eux.

Lorsque vous aurez une idée plus précise du métier, la Chambre nationale de la batellerie artisanale vous propose également de rencontrer un conseiller spécialisé dans la création et l’accompagnement de nouvelles entreprises de batellerie. Service offert par l’organisme représentant la profession, ces rencontres sont absolument gratuites.

Si vous en avez la possibilité, n’hésitez pas à vous lancer dans une formation. Dans le cadre des formations mentionnées plus haut, de nombreux éléments vous seront délivrés pour vous permettre à la fois de vous faire une idée plus concrète de la profession et d’acquérir des compétences précises vous permettant de l’exercer.